Quelques nouveautés et offres

lermite-fenetre-atelier-37cm-58cm-1958
Lermite
(1920-1977)
650,00 CHF
lermite-lithographie-18cm-45cm
Lermite
(1920-1977)
650,00 CHF

MAX THEYNET

(1875 - 1949)

Max-Theynet-devant-chateau-de-Colombier

 Max Theynet devant le château de Colombier avec son fameux chapeau

1930-1935 - photo colorisée de l'époque

MAX-THEYNET-35-55cm

Tableau de sa première période dans le style de William Röthlisberger (1900-1910) - collection privée

Atelier-Luc-Olivier-Merson-Paris

Atelier Luc-Olivier Merson à Paris

max-theynet-grande-composition

Max Theynet, nature morte de grand format (85 cm x 130 cm) - collection privée

THEYNET MAX les barques

Max Theynet «Barques» (45 cm x 54 cm) - Une oeuvre fauviste des années 40 - collection privée

MAX-THEYNET-port-Neuchatel-1944 MAX-THEYNET-port-de-Neuchatel-1944

MAX THEYNET

1875-1949

Max-Robert Theynet est né le 18 avril 1875 et décédé le 20 novembre 1949 à Colombier (NE). Il étudie la peinture à St-Gall sous l’enseignement de Jean Stauffacher pendant trois ans, puis, pendant quatre ans, il fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de Zurich. Il séjourne ensuite six ans à Paris et travaille dans l'atelier de Luc-Olivier Merson.

De retour à Colombier où il allait passer le plus clair de sa vie, il se consacra surtout au paysage (rives du lac, paysages valaisans et jurassiens), à la nature morte de fleurs et à la peinture sur faïence. Il participa à de nombreuses expositions collectives et individuelles. 

Max Theynet a produit d'innombrables huiles, brossées avec dextérité, traitées à la spatule, éclatantes de matières et de couleurs. Nombreuses de ses œuvres enrichissent des collections privées. Max Theynet a su prendre ses distances avec l’académisme ambiant. Le peintre Maffli dans sa biographie parle de Max Theynet. Il lui a beaucoup appris sur le plan technique et il le considère comme l’un de ses maîtres, «un impressionniste extraordinaire qui m’a donné toute la nervure dans ma peinture.» 

MAX-THEYNET-grand-bouquet-85x120 MAX-THEYNET-pivoines-1000px

"Les tableaux de Max Theynet sont imprégnés de fauvisme et de postimpressionnisme, livré à son instinct, sans soucis de style. Il a composé une multitude de natures mortes florales, avec une prédilection pour les pivoines qu'il peint vigoureusement. La peinture de Max Theynet s'apparente à celle d'Henry Manguin (1874-1949), peintre méditerranéen dont les paysages, les natures mortes et les fleurs se veulent le bonheur de vivre." Jean-Claude Kunz (novembre 1999).

 Eglise Saint-Charles Borromée à Vienne

 MAX-THEYNET-paysage-jurassien-1946

Paysage jurassien (1946)

Arbres nus dans un hiver de glace qu'égayent les signes de ponctuation de patineurs vifs entraînés dans une danse joyeuse; arbres penchés sur le lac, admirant dans l'eau printanière la délicatesse de leur parure nouvelle; voiliers paresseux se dodelinant sous la brise, mâts dressés dans le ciel d'été, et l'eau alors semble rejoindre l'air, le lac se noie dans le ciel; sous-bois d'automne traversés de chemins où éclate la symphonie claire des ocres, des rouilles, des rouges même des tapis des feuilles mourantes. Fleurs dressées, jaillissant en gerbes larges ou fleurs sûres d'elles, s'arrondissant en bouquets replets.

Austères paysages jurassiens où veillent les sentinelles rigoureuses des sapins et des épicéas. Pentes sauvages des Alpes à la force obscure, qui tels des alpinistes audacieux semblent rejoindre le ciel lointain. La peinture de Max Theynet s'attache à des sujets familiers, apparemment modestes, le lac, les arbres, les fleurs, la montagne. Peu d'anecdote donc, mais un hymne à la nature heureuse, développé au long d'un travail patient que l'on pourrait presque qualifier de sériel, repris d'une saison à l'autre, au fil des ans.

Max Theynet enregistre l'émotion surgie de presque rien, l'épure et la fait chanter en toiles vivement coloriées, à la forte charpente. Mises en valeur par un trait sûr et des pâtes épaisses, les couleurs éclatent, se marient en harmonies audacieuses que ne renieraient pas les impressionnistes et les fauves, enfantent des contrastes aigus mais toujours maîtrisés.

Max Theynet peint les choses d'une nature où l'homme s'intègre et se fond. Sa main mobile, nerveuse mais toujours sûre, généreuse, nous donne des oeuvres fortes et heureuses, lumineuses et gaies, qui parlent aux yeux et séduisent le coeur. Une peinture du bonheur...

Source: texte de présentation de l'exposition Max Theynet à la salle des ventes de Genève - 10 mai 1989

max theynet ruisseau de montagne 54 39cm

Ruisseau de montagne

MAX-THEYNET-les-alpes-et-lac-de-neuchatel

Lac de Neuchâtel

 Max Theynet, le mal aimé, l’oublié, un Neuchâtelois très (trop?) modeste *

«Max Theynet ne suscite que peu d’intérêt chez les historiens de l’art ! Il a la même tare que d’autres peintres de chez nous: il est Neuchâtelois!», commente, faussement désabusé, Patrice Allanfranchini, conservateur au château de Boudry. 

Les peintures de Theynet forcent le respect, enchantent, envoûtent. La puissance de ses huiles, un «hymne à la peinture brute» comme l’écrit le conservateur amoureux des peintres régionaux 

Max-Robert Theynet est né à Colombier le 18 avril 1875. Au terme de sa scolarité, l’appel de la création picturale sera le plus fort et l’accompagnera durant son existence: «La vie de Max Theynet s’est passée toute entière à ressentir et à exprimer cette joie», explique Patrice Allanfranchini 

Theynet le modeste *

Après trois années d’études de peinture à Saint-Gall, Max Theynet installera son atelier à Zurich, puis à Paris où il fréquentera les cours de Luc-Olivier Merson, peintre renommé du Salon des artistes français et médaillé d’or à l’Exposition universelle de Paris, en 1889. Des cours que seuls les plus talentueux sont autorisés à fréquenter, mais Theynet n’en parlera jamais, sa discrétion étant désarmante: «Il avait, comme Paul Bouvier, cette modestie qui ne trompe pas: la modestie de ses prix.

Il ne facturait ni le talent, ni le génie, mais seulement le travail de l’ouvrier», admire Patrice Allanfranchini, qui ajoute cette anecdote: «Un jour, mon père a rencontré Theynet de retour de Cudrefin, qu’il avait peint, de son bateau. Mon père, grand admirateur du peintre, a souhaité lui acheter le tableau qu’il venait de faire. ‘Donne-moi cent sous’ lui a répondu le peintre», lui cédant sur le champ le fruit d’une journée de labeur. A titre de comparaison, on peut lire, dans le catalogue des œuvres exposées au Musée des beaux-arts du Locle, en septembre 1913, qu’une peinture du même Theynet, ‘Automne’, était vendue à 200 francs.

Après six années à Paris, Theynet, imperméable aux mondanités de la capitale française, avait en effet décidé de rentrer à Colombier, d’où il ne cessera de peindre, son chapeau vissé sur la tête, jusqu’à la fin de sa vie, en 1949.

A la spatule *

Les huiles impressionnistes de Theynet sont débordantes de matière principalement posée à la spatule, éclatantes des couleurs des saisons. Car «sa peinture est fille de la nature», image encore Patrice Allanfranchini. «Il serait plus exact de dire qu’elle est fille des couleurs de la nature.» 

* Source : Extraits d'un article de Jacques Laurent paru dans "Littoral Région", le 9 avril 2021 

 

Max Theynet †

Quand un peintre disparaît, il y a toujours de la tristesse dans le ciel. Car lorsqu'un peintre disparaît, c'est un adorateur du miraculeux monde donné qui disparaît. Ce monde que l'orateur méprise et que le soldat détruit.

Copier avec simplicité et fidélité les aspects du monde visible, est un acte qui transcende l'œuvre qui résulte de cette démarche que l'amour inspire. Nulle prière verbale n'est comparable à cettequête active et muette de l'être à sa propre cause. C'est la seule prière qui puisse être partiellement exaucée, et la seule qui mérite de l'être. Ce que l'artiste demande à Dieu, ce n'est pas d'écraser ses ennemis (quels ennemis ce réaliste aurait-il ?), mais que dure le plus longtemps possible son ivresse d'être et sa joie de voir.

La vie de Max Theynet s'est passée toute entière à ressentir et à exprimer cette joie. Il fut un lecteur assidu des textes providentiels. Comme elles ordonnent les journées productives des paysans et des vignerons, les saisons composaient la palette de notre cher vieux collègue. Celle que la Parque vient de lui arracher brutalement des mains, a gardé l'éclat des ors du merveilleux automne qui l'a vu disparaître.

Theynet était modeste. Il avait, comme Paul Bouvier, cette modestie que ne trompe pas: la modestie de ses prix. Il ne facturait ni le talent ni le génie, mais seulement le travail de l'ouvrier. Ce qui lui permettait de renouveler sans cesse ses supports et ses couleurs.

Max Theynet était insensible à la parole. Tout ce que cette haridelle peut charrier lui était indifférent. Il n'avait par conséquent ni théories ni esthétique. Sa peinture était proprement la fille de la nature, la fille des saisons dont elle reflétait les caractéristiques visibles.

On l'eut fait sourire en lui parlant d'équivalences plastiques ou de peinture autonome. Il avait en effet trop de sagesse instinctive pour négliger le secours de l'objet qui venait de susciter son émotion par le truchement du « seigneur des sens ».

Sa peinture, disions-nous, est fille de la nature. Il serait plus exact de dire qu'elle est la fille des couleurs de la nature. Car de celle-ci Theynet ne s'est jamais soucié d'en abstraire le dessin, ce dessin qui, selon Ingres, constitue les trois quarts de la peinture.

Emule des Impressionnistes, Theynet s'est surtout occupé du dernier quart. D'ailleurs s'il est vrai que le dessin représente les trois quarts de la difficulté matérielle de la peinture, il est non moins vrai que ces trois quarts ne nous donneront jamais cette sensation de vérité que le dernier quart nous donne. La photographie, par exemple, qui est une abstraction comme le dessin, endeuille tout ce qu'elle touche. Ses coquelicots ont la noirceur de la suie, et ses ciels n'auront jamais la « couleur d'une joue ».

Max Theynet peignait sous la dictée des eaux, des collines, des neiges, des fleurs, des ciels, c'est-à-dire sous la dictée des textes les plus vivifiants, les plus édifiants. A ce contact l'artiste attentif se lave de toute souillure idéologique et sa sensibilité visuelle s'affine et s'accroît constamment. Celle de Theynet était telle, qu'elle lui tenait lieu des plus subtiles théories relatives à la dégradation aérienne des couleurs.

Il y avait chez Theynet une sorte d'inconscience, qui n'était pas sans analogie avec celle de la plaque sensible. Toutefois avec cette différence essentielle que, contrairement à cette plaque, sensible à la lumière mais insensible à la joie comme à la douleur, Theynet éprouvait une joie physique au contact des couleurs. Et cette joie était pure, c'est-à-dire qu'elle était dépouillée de tout sédiment social, esthétique, intellectuel et moral.

Ses tableaux sont autant de témoins de l'intensité et de la pureté de cette joie.

Cher Max Theynet ! Indifférent au langage vulgaire, arbitraire et conventionnel, qui consiste à appeler les choses par les noms divers que les hommes leur donnent, vous avez préféré les appeler par leur nom véritable; ce nom qui ne s'écrit pas, qui ne se dit pas. Vous vous êtes efforcé, comme tous les peintres authentiques, d'imiter la langue du Grand Inconnu, qui ne s'adresse pas aux vivants dans leurs jargons respectifs, mais qui parle à tous ses fils une langue que tous ses fils peuvent comprendre, parce que l'usage
leur en fut donné à tous en même temps que la vie : la langue universelle des sensations, des formes, des couleurs, des parfums et du silence...

Mais hélas ! ce sont là des perles jetées aux pourceaux, qui firent du merveilleux jardin terrestre un sinistre échiquier !

Octave Matthey

Source  https://www.e-periodica.ch/

 

Tableaux de Max Theynet en vente sur notre site

 

 

Artistes

Recherche dans le shop

Votre Panier

 x 

Panier Vide

Nombre de visiteurs

Aujourd'hui : 392

Hier : 405

Cette semaine 1806

Month 4317

All 535039