Teleki André
Lithographie signée et numérotée 52 sur 100
52 cm x 37 cm
En bon état
Sans cadre
Oeuvres de Teleki en vente sur notre site
Ref: C10
André Teleki (1938-1999)
Né en 1938 de père hongrois et de mère suisse.
Autodidacte. Nombreuses expositions à Melbourne, en Suisse (Musée Rath à Genève en 1972; salon international d'Art à Bâle en 1975, notamment.) A réalisé une fresque de 125 m2 pour la ville de Genève. De tendance figurative sa peinture est chaude et lumineuse.
Le musée d'Art et d'Histoire à Genève possède une oeuvre de cet artiste.
Des débuts tumultueux
Autodidacte, André Teleki, décédé dimanche à l'âge de 70 ans, avait connu des débuts plutôt tumultueux. Arrivé en 1946, tout jeune homme, dans la région lémanique, installé à Genève dans les années soixante, Teleki avait pratiqué divers petits métiers, étalagiste à ses heures, peintre avant tout. Il avait fini par se vouer totalement à cette dernière activité, rencontrant un succès quasiment instantané.
Il semble que sa peinture, à la fois fraîche et chaleureuse, ait séduit à l'instar du personnage, réservé et attachant. En témoigne l'émotion d'Ugolina Cigarini, dont la galerie représentait et suivait depuis une décennie l'artiste à Genève, à l'annonce de son décès subit: «Sa tendresse et sa candeur avaient tout de suite conquis le public. Quand on avait un Teleki, on en avait deux, trois, cinq; séduit une fois, on l'était pour toujours et on continuait à acheter ses toiles. Sa palette avait pris feu au fil des années. Ocre ou jaune doré, ses tableaux avaient explosé dans des tonalités rouges et orange. En voyant ne serait-ce que deux centimètres carrés d'une toile de Teleki, on en reconnaît aussitôt l'auteur…» Tout aussi typées, les lettres rondes et coulantes de sa signature, d'une simplicité désarmante.
Une insaisissable discrétion
Mais comment définir l'univers pictural d'André Teleki, artiste né en Belgique de père hongrois, capitaine au long cours, et de mère suisse? Comment décrire le monde peint par ce nomade qu'on disait partout et nulle part, en France, en Australie, promenant une insaisissable discrétion? Un peu de naïveté, beaucoup de poésie, des scènes de tous les jours, des maternités, des visages féminins, l'indispensable présence humaine, fût-elle retirée dans des maisons; de celles-ci n'apparaissent que les dos, courbés sous le faix d'un ciel presque phosphorescent. Des formes carrées aux angles arrondis, une schématisation qui évoque l'hiératisme et la richesse des icônes.
Teleki a succombé à une attaque, en France voisine où ce grand voyageur avait poussé quelques racines. L'annonce mortuaire composée par ses proches s'est efforcée de respecter la sobriété et la netteté d'un être qui n'aimait pas parler ni faire parler de lui. Du haut de ses «ciels d'orange», nul doute qu'André Teleki jette un regard pacifié sur le paysage qu'il a peint inlassablement.
Source : https://www.letemps.ch/culture/