Logovarda
Artiste né au Locle en 1943
Encre de Chine
La photo ci dessus - contrairement à celle en dessous avec le cadre - reproduit avec justesse les couleurs
Petit format
Signature au bas de la feuille sur toute sa largeur
22 cm x 28 cm
En parfait état
Cadre d'origine offert
Oeuvres d'artistes neuchâtelois en vente sur notre site
Ref: 728-E7-18F
Logovarda (1943)
Artiste né en 1943 au Locle.
Peintre autodidacte, ouvre son premier atelier en 1967.
Vit et travaille à la Ferrière (BE) depuis 1982.
La création de LOGOVARDA
Contrairement à l’impression sommaire - procède de l’équilibre, non de l’excès. Les forces du chaos dans ces toiles, quelque violentes qu’elles soient, se contrebalancent et leur mouvement immobile est le secret de la beauté presque rassurante de ses cauchemars.
On pense d’emblée, devant la frénésie de sa production, à de l’art brut. Elle en a le rythme, les ritournelles, les obsessions, les automatismes. Elle s’en écarte pourtant, mais il est difficile de dire en quoi.
Son œuvre est une bande dessinée, une frise sans fin qui se déploie selon des lois qui lui sont propres. On songe à une tapisserie de Bayeux, mais explosée en fragments. Une démarche obsessionnelle qui le rattacherait à l’art brut, sans le recul lucide et non dénué d’humour qu’il conserve sur lui-même.
C’est dans l’évocation du sacrifice que la scénographie de Logovarda revêt sa plus haute densité, que son trait se déroule dans la plus parfaite économie de moyens. Une simple roue rouge vif sur fond sombre, et voici un rouet détrempé. A droite une tête qui hurle tant que ces cheveux en deviennent des piques. Et à ces pieds un animal renversé, icone de l’innocence et de la soumission.
On songe aussi à des tags. Son œuvre, dès lors, est une conjuration des démons, un abcès par où suppurent continuellement les forces maléfiques, neutralisées à leur jaillissement même par la magie de l’art.
Une révolte d’une telle ampleur n’a qu’un rapport fortuit avec les techniques, la culture et le marché de l’art. Elle a saisi le pinceau parce que c’était la première arme à sa disposition.
Source : Texte de Slobodan Despot tiré du livre LOGOVARDA, Edition de la Matze-Xenia.