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jean-pierre-lermite-rateau-faneur-38cm-58cm
Lermite
(1920-1977)
850,00 CHF
giogio-veralli-50-50cm-1990
Veralli Giorgio
1600,00 CHF
signature-hologramme-38-63cm
Tableau
monogrammé
650,00 CHF
florian-zbinden-nature03-50-70cm-2023
Zbinden Florian
1500,00 CHF
hans-ruedi-sieber-composition-avec-pomme-48cm-62cm
Sieber Hans Ruedi
150,00 CHF
kirova-la-ville-49-69cm-1989
Kirova Liuba
600,00 CHF
liuba-kirova-12-16cm-2013
Kirova Liuba
600,00 CHF
rene-myrha-66cm-46cm-1994
Myrha René
650,00 CHF
paul-klein-91cm-60cm-1960
Klein Paul
(1909-1994)
1500,00 CHF
yoki-la-fin-de-l-hiver-30-40cm-1989
Yoki
(1922-2012)
1500,00 CHF
delio-macchi-regard-sur-la-lune-30-40cm-2023
Macchi Delio
850,00 CHF
delio-macchi-orbite-lunaire-30-40cm-2022
Macchi Delio
850,00 CHF
huber-camillo-50-66cm-1974
Camillo Huber
350,00 CHF
sylvane-pagani-bouquets-de-fleurs-et-papillons-46-55cm-1973
Pagani Sylvane
650,00 CHF
sachiko-imai-41cm-33cm
Imai Sachiko
(1933)
2400,00 CHF
hermann-sandoz-le-doubs-91-78cm
Sandoz Hermann
4500,00 CHF
henry-d-anty-100-50cm
D'Anty Henry
2400,00 CHF

Coghuf (sérigraphie)

Deux chevaux cabrés (1962)
modificateur de prix des variantes :
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Prix de vente avec réduction
850,00 CHF
Remise
Montant des Taxes
Prix / Kg:
Description du produit

OFFRE: 850.- francs au lieu de 1200.- francs

Sérigraphie avec signature en bas à gauche de l'oeuvre - 1962

Cette oeuvre serait une pièce unique et semble avoir été un projet pour une affiche

100 cm x 70 cm 

En parfait état 

Sans cadre

Oeuvres de Coghuf en vente sur notre site

Ref: 354-C9

 

Coghuf (Ernst Stocker) 1905-1976

Né le 28 octobre 1905 à Bâle où il effectue un apprentissage de serrurier, Coghuf s’initie d’abord à la sculpture dans l’atelier de Louis Weber.

En 1924, il rejoint son frère aîné, le peintre Hans Stocker, qui vit à Paris. Dans cette ville, Coghuf exerce son métier de serrurier/ferronnier d’art et, en parallèle, il commence à peindre. II se lie d’amitié avec le peintre tunisien Jules Lelouche qui lui fera notamment connaître la peinture de Modigliani et de Soutine. Coghuf sera aussi très profondément marqué par sa rencontre avec les oeuvres de Van Gogh.

En 1929, il participe à sa première exposition collective à Bâle. Cette année-là, il résidera aussi pour la première fois en Franches-Montagnes. Il continuera cependant à faire des séjours à Paris pour y suivre des cours à l’Académie de la Grande Chaumière.

En 1933, il réalise sa première oeuvre publique, intitulée «Bewegung», destinée à la poste principale de Bâle. II en créera encore beaucoup d’autres par la suite, notamment des vitraux, dont ceux des églises de Soubey, Lajoux, Peseux et du choeur de la Collégiale de St-Germain à Moutier.

De 1934 jusqu’à sa mort survenue le 13 février 1976, il travaillera et vivra en Franches-Montagnes.

Dans les années soixante; il s’engagera fermement dans la lutte contre l’implantation d’une place d’armes, entre autres par des affiches d’une très grande force expressive.

Dans sa peinture, Coghuf a toujours évolué, de l’expressionnisme jusqu’à l’abstraction (terme qu’il considérait comme inapproprié pour définir sa peinture, lui préférant celui de «peinture intérieure»), pour revenir, à la fin de sa vie, à une expression figurative nouvelle.

Texte tiré de la présentation de l'expo janv.-fév. 2006, Galerie 5, Porrentruy


Les silences au pays de Coghuf - par Emile Gardaz

0n peut admettre que le silence n'existe pas, sauf peut-être dans son état absolu que nous appelons la mort. Et encore, à l'heure dite, des chants étranges parce que nouveaux doivent-ils peupler le second voyage.

Gosse, j'imaginais le silence comme la toile d'une voile immense. Tendu entre les gens et les lieux, il était pourtant arrimé. Sa qualité dépendait du fouet des cordages du vent se battant contre l'étoffe. Le vent: bon exemple. En fait, il n'est que le déplacement d'une masse d'air. Ce qui le fait vivre et lui donne une identité s'appelle obstacle, accident. Un mur, une haie, un grenier, l'embouchure et l'alambic d'un instrument de fanfare, un simple roseau.

Les silences du Jura, nous les écoutions chez Coghuf, à Muriaux. Au fond du grand jardin, à travers la toile percée du ciel passaient quelques étoiles et un avion muet. Le premier silence eut pour témoin un chien de ferme, aboyant d'assez loin et donnant ainsi le point le plus éloigné de la voile. Un camion troubla un peu une forêt plus proche. La carte de géographie des silences se précisait.

Il y eut, après, un éclat au bistrot du village: des rires et du verre brisé. Le silence devint, un instant, poussière à gros grains; comme le pare-brise d'une voiture rencontrant une pierre. - A noter, en passant, que les bruits nés de la matière portent davantage que les voix humaines; ils sont sans doute plus originels.

Enfin, le silence campa tout près de nous. Il se manifesta en «bourronnements» et sifflements d'un feu de planches allumé contre la nuit fraîche.

Le haut pays du Jura, traversé parfois de grandes clameurs, sait contenir le silence entre ses claies. J'ai aimé le secret du temps d'hiver. Près de Saignelégier, un chemin se perd. Du moins je le crois. Il conduit nos pas sur le feutre blanc, vers une maison foraine. On s'entend respirer. C'est inquiétant: ainsi donc, nous avons des poumons, un cœur et ça fait ce bruit-là ! A gauche, un ruisseau petit qu'on franchit d'une enjambée lutte contre sa propre glace. Tintamarre de cataracte. L'espace sonore est redevenu désert ? Il est aussitôt tranché au couteau par les cris d'un oiseau. Et la ferme approche. On y heurte des bidons. La voix d'une femme qui doit règner là-bas tente de dominer pour l'instant le remue-ménage d'une étable.

Même quand l'alcool blanc des fruits sauvages est versé et que la chambre de famille fait plus de bruit qu'une place de fête, je le vois, le silence, de l'autre côté de l'étroite fenêtre. Il nous attend, sûr de son fait. Il nous tiendra lieu de châle, sur le chemin du retour. Amical et inquiétant, décrivant la longueur des prés, la densité des forêts. Le train des Franches-Montagnes roule sur une moquette. Les roues et les essieux se sont tus. Un enfant dit à sa mère: «C'est la neige qui a mangé le bruit du train». J'aime le Jura pour ses cris. Mais aussi pour ses silences habités.•

 

 

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