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Nicoïdski Robert Louis

Estampe abstraite
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Description du produit

Estampe signée par l'artiste

Numérotée 22 / 25

39 cm x 31 cm

Dimensions de la feuille : 65 cm x 50 cm

En parfait état

Sans cadre

 

Robert Louis Nicoïdski, nom d'artiste de Willy Louis Robert-Nicoud (1931-1996)

Né le 5 décembre 1931 à La Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel) et mort le 23 octobre 1996 à Paris, est un peintre et graveur (eau-forte, aquatinte) suisse.

Il était mariée à l'écrivaine Clarisse Nicoïdski (1938-1996).

D'ascendance polonaise, Robert Nicoïdski « naît de père inconnu et est abandonné par sa mère à l'âge de 4 ans aux portes d'un orphelinat suisse où les éducateurs le battirent comme plâtre ».

Enfant d'un tempérament solitaire dont la vocation artistique apparaît très tôt (avec cependant une seconde attirance pour la boxe), il commence à peindre en 1948, « et ceci, frénétiquement ». Il est élève de Lucien Schwob à La Chaux-de-Fonds de 1950 à 1952, puis entre à l'École des beaux-arts de Genève en 1952. S'y montrant indépendant et rebelle, reconnu très bon dessinateur mais créant déjà sa propre peinture en lieu et place de l'incontournable copie des classiques de l'art, la relation conflictuelle avec son maître de peinture l'en fait exclure en 1955.

Arrivant à Paris en 1956 - où il vivra au 11, boulevard de Clichy -, Robert Nicoïdski fréquente l'École nationale supérieure des beaux-arts de 1957 à 1960, travaillant successivement dans les ateliers de gravure d'Édouard Goerg, dont il ne peut que remarquer « le caricatural douloureux dans ses nus et le traitement sans complaisance du thème de la volupté », et de Jean-Eugène Bersier, maître consensuel en ce qu'« il mêle sympathie pour l'archaïsme et curiosité pour les expressions contemporaines ». Bersier énoncera du reste une relation maître-élève qui fut bonne, voire complice, en évoquant Nicoïdski dans sa Petite histoire de la lithographie originale en France.

Le galeriste René Bréheret le découvre alors et est le premier à exposer Robert Nicoïdski à Paris.

En 1962, Robert Nicoïdski se rend à New York où c'est Karl Lunde (1931-2010) qui le découvre à son tour et l'expose, une première fois en 1962, régulièrement ensuite, dans sa galerie The Contemporaries. Malgré son succès immédiat sur le marché américain, l'artiste, refusant tout appât d'aisance financière ainsi offerte, tient à rester rigoureusement vigilant à ne pas « produire » de la répétition et s'astreint pour cela, avec son épouse Clarisse (née Abinun, elle est la sœur du peintre Jacques Abinun) et leur fils (qui sera écrivain sous les signatures de Louis Sanders et Élie Robert-Nicoud), à une discipline de vie recluse toute consacrée à la recherche picturale pour lui, à l'écriture pour elle, à une solitude donc qui restera consentie jusqu'en 1975.

Il glisse durant cette période de l'abstraction lyrique vers la composition des Nus, où « il déforme et torture le corps pour en faire un paysage, un monstre, un martyr, où il fait les portraits des gens qu'on assassine et de ceux qui les côtoient », annonçant ses séries des Avortements, de La mère et l'enfant, des Décorporations, des 33 crucifixions.

« Je me souviens, évoque ainsi Alain Bosquet, du choc exceptionnel que j'avais ressenti, en 1974, en voyant les Avortements, ces quelque quinze toiles de Nicoïdski, où des femmes nues, blafardes et courbées, se vidaient sur des avortons, des menstrues, du plasma, du sang impur mêlé de muscles et de boyaux rejetés de leur anatomie. Il y avait là un retour à l'animalité humaine, sans le truchement désormais éculé de la douleur peinte sur le visage… Ce qui en est resté n'est nullement une sensation d'horreur, tant il est vrai que le créateur a toujours raison, à un certain niveau de tension ou de dépassement. J'ai vite compris que Nicoïdski, comme Goya ou Soutine avant lui, nous avait offert une part de notre enfer que nous n'avions guère l'habitude de contempler, et qu'il l'avait fait avec une pureté exemplaire ».

La plus fulgurante rencontre de Robert Nicoïdski demeure en 1975 celle du lyonnais Roger Kowalski dont il devient immédiatement l'ami, celui-ci l'accueillant pour l'accrochage aux cimaises de sa galerie K., à Lyon, de la série de toiles Avortements. Roger Kowalski mourra quelques semaines après cette exposition et Robert Nicoîdski brossera plusieurs importants portraits, hommages au poète-galeriste, intitulés Portrait de K..

Si les relations entre Robert Nicoïdski et le faussaire Fernand Legros ne sont pas historiquement reconstituées, elles sont attestées par une suite de scènes et portraits peints par Nicoïdski, l'un de ces tableaux illustrant la couverture du livre de Fernand Legros (Fausses histoires d'un faux marchand de tableaux, Albin Michel, 1979).

Le prix Nichido qui est attribué à Robert Nicoïdski en 1976 est doté d'une exposition personnelle itinérante dans les grandes villes japonaises. Le peintre effectue alors un voyage au Japon où une fascination majeure se révèle pour le spectacle des sumo. Il y découvre une notion de l'esthétique qui conforte la sienne propre, où ce qui constitue selon les normes occidentales « de la disproportion et de l'énormité » se transfigure, à ses yeux, en représentation du « beau essentiel » : ses « toiles, où l'on voit s'entrelacer douloureusement ces guerriers nus destinés dès leur plus jeune âge à une mort précoce, portent en elles ce mélange inquiétant de douceur et de violence que suggère la puissante fragilité des formes ».

Clarisse Nicoïdski meurt le 23 décembre 199616 en laissant comme ultime texte d'écrivain la biographie de son mari qu'elle remit au musée des Beaux-Arts de Chartres en vue de la rétrospective-hommage Robert Nicoïdski qui s'y ouvrit en janvier 1997 et à laquelle il était promis qu'elle assistât.

« Travailleur infatigable, évoque-t-elle, il interrogea tous les aspects du trait sans se donner de limite artificielle entre ce qui relève de l'abstrait et ce qui relève du figuratif. Curieux à l'extrême de toutes les ressources que peuvent offrir à un plasticien les matériaux, il sera un des premiers à utiliser la peinture acrylique dans son association à d'autres types de peinture. Il est également un des premiers à avoir utilisé les résines plastiques pour en faire des vitraux et à collaborer à diverses œuvres architecturales ».

Source : https://fr.wikipedia.org

 

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