LA PEINTURE NEUCHÂTELOISE AU XXème SIÈCLE DU 4 SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021 Grande vente de tableaux en provenance de collections privées
CHARLES BARRAUD (1897-1997) AURÈLE BARRAUD (1903-1969) MAX THEYNET (1875-1949) LERMITE (1920-1977)
Ouvertures: samedi-dimanche 14h-18h et sur rendez-vous
CHARLES BARRAUD (1897-1997) Le poète de la famille Né en 1897 à La Chaux-de-Fonds, aîné de la fameuse fraterie chaux-de-fonnière, Parallèlement à sa formation d'ouvrier du bâtiment, il suit le cours du soir de I'Ecole d'art de La Chaux-de-Fonds. De 1922 à 1924, il travaille sur le chantier de la cathédrale de Reims. Il retourne à La Chaux-de-Fonds en 1924 et travaille comme encadreur. De 1925 à 1934, il fait partie du groupement d'artistes la Syrinx. II voyage en 1935 et 1936 en Afrique du Nord, puis s'installe à Areuse. Dès 1940, Charles Barraud accorde de plus en plus d’importance au paysage, inspiré par les bords mystérieux de l’Areuse et les vergers de Cortaillod. Charles s’affranchit vite du style réaliste familial. A ses débuts, il opte pour une peinture aux formes rigoureuses, digne de ses ancêtres graveurs. Rapidement, il produit des œuvres empâtées, foncées dans un premier temps, mais qui s’éclaircissent en gammes de gris bleutés et rosés Avec l’installation dans le Midi de la France à Blauzac dans le Gard vers 1950, il travaille essentiellement sur deux thèmes, les vues épurées et lumineuses de villages provençaux reprises inlassablement et de merveilleuses compositions de personnages vivement colorés, d’une fraîche et candide fantaisie. Quels que soient leur sujet ou leur époque, les toiles de Charles Barraud témoignent d’une grande sensibilité révélant un artiste raffiné et surtout un poète de la peinture Charles Barraud a peint cinq grands tableaux de nus dans les années 30-35 dont plusieurs se trouvent dans les musées neuchâtelois. La galerie des Annonciades mettra en vente l'une de ces grandes oeuvres encore disponible. Il existe peu de tableaux de grandes dimensions réalisés par Charles Barraud. Ce tableau est une découverte à ne pas manquer.
Oeuvres rares - tirages à 10 exemplaires Un génie de la gravure suisse au XXème siècle Aurèle Barraud dans ses gravures et ses dessins a su voir les ridicules de l'homme, la fantaisie, l'insolite des situations, mais il a saisi ailleurs quelque chose d'infiniment plus profond, le rapport impalpable entre l'individu et le monde, l'un éphémère, l'autre tout imprégné de sa perpétuité. On devine une inquiétude sous les apparences brillantes, l'attention se porte sur cette beauté immuable qui n'est fragile que parce que l'homme ne sait pas durer. Le peintre doit la capturer, la faire sienne, s'y accrocher et Aurèle Barraud y met une passion d'orfèvre. (Pierre Kramer)
MAX THEYNET (1875-1949) Max-Robert Theynet est né le 18 avril 1875 et décédé le 20 novembre 1949 à Colombier (NE). Il étudie la peinture à St-Gall sous l’enseignement de Jean Stauffacher pendant trois ans, puis, pendant quatre ans, il fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de Zurich. Il séjourne ensuite six ans à Paris et travaille dans l'atelier de Luc-Olivier Merson. De retour à Colombier où il allait passer le plus clair de sa vie, il se consacra surtout au paysage (rives du lac, paysages valaisans et jurassiens), à la nature morte de fleurs et à la peinture sur faïence. Il participa à de nombreuses expositions collectives et individuelles. "Les tableaux de Max Theynet sont imprégnés de fauvisme et de postimpressionnisme, livré à son instinct, sans soucis de style. Il a composé une multitude de natures mortes florales, avec une prédilection pour les pivoines qu'il peint vigoureusement. La peinture de Max Theynet s'apparente à celle d'Henry Manguin (1874-1949), peintre méditerranéen dont les paysages, les natures mortes et les fleurs se veulent le bonheur de vivre." Jean-Claude Kunz (novembre 1999).
Max Theynet enregistre l'émotion surgie de presque rien, l'épure et la fait chanter en toiles vivement coloriées, à la forte charpente. Mises en valeur par un trait sûr et des pâtes épaisses, les couleurs éclatent, se marient en harmonies audacieuses que ne renieraient pas les impressionnistes et les fauves, enfantent des contrastes aigus mais toujours maîtrisés. Max Theynet peint les choses d'une nature où l'homme s'intègre et se fond. Sa main mobile, nerveuse mais toujours sûre, généreuse, nous donne des oeuvres fortes et heureuses, lumineuses et gaies, qui parlent aux yeux et séduisent le coeur. Une peinture du bonheur... Source: texte de présentation de l'exposition Max Theynet à la salle des ventes de Genève - 10 mai 1989
LERMITE (1920-1977) LERMITE (pseudonyme pour Jean-Pierre Schmid), né le 2 janvier 1920 au Locle, mort le 1er janvier 1977 aux Bayards. Il suit les cours de l'École d'art de Bienne. Lermite s'installe en 1946 à La Brévine puis en 1954 aux Bayards et élabore un art qui, par une géométrination des formes et une purification des lignes, s'attache à mettre en valeur le charme particulier des vallées du Haut-Jura neuchâtelois. Il effectue quelques voyages en Grèce, au Danemark, en Espagne et séjourne souvent à Cénacle (Haute-Provence). La démarche de Lermite De la tête de boeuf au paysage jurassien par Dominique Bosshard Pour beaucoup, Lermite est le peintre de paysages jurassiens aux couleurs retenues, proches de l'abstraction géométrique. Siège de la Fondation Lermite créée en 1977 à la mort du peintre, le Musée des beaux-arts du Locle (MBAL) a voulu replacer cette oeuvre dans un contexte plus large, distendre le lien identitaire, affectif, avec la région. Avec une «Tête de boeuf» à l'immense langue pendante, pièce de boucherie expressionniste dans un cadre de planches en bois brut, on se sent loin, en effet, des lignes sobres et rigoureuses de certains paysages... Avec «Orphée» (1945), on subit de plein fouet l'influence de Le Corbusier, alors adepte du purisme lancé à Paris dans les années 1920. «Lermite a fait, géographiquement, le chemin inverse de Le Corbusier», souligne la conservatrice Stéphanie Guex. Né en 1920 au Locle, le futur Lermite est tout d'abord parti suivre une formation à l'Ecole d'art de Bienne. Il est encore Jean-Pierre Schmid, lorsqu'il rencontre le peintre Coghuf, qui restera son ami quand, en 1946, le jeune Loclois s'installe à La Brévine. Dans ce coin de la Sibérie helvétique, il dispose de son propre atelier et il devient Lermite, car tel est le surnom que lui ont donné les habitants. «Tout au long de sa carrière, Lermite a été tiraillé entre deux pôles», dit encore la conservatrice. Au Travers d'ouvres peu connues, exposées pour la première fois pour certaines, se dessine ce parcours entre la recherche d'une figuration abstraite, d'une rigueur structurelle héritée de l'école française, et une expression, un geste plus libres empruntés à l'école allemande, une ouverture, aussi, à l'abstraction américaine et à la calligraphie orientale. De la «Dernière Cène» (1944-1947) à «L'arbre foudroyé» (1975), on suit le cheminement de l'artiste, qui abandonne la figure humaine et laisse le soin aux racines enchevêtrées, au végétal mutilé de faire écho à sa Santé défaillante. / DBO Source : Arc Info,10.5.2007
DU 4 SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2021 Ouvertures: samedi et dimanche 14h00-18h00 et sur rendez-vous
ENTRÉE LIBRE
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